Petit dossier pour les joueurs
(tout ce que vous devez connaitre avant de choisir votre perso)
Une fois que vous aurez choisi votre personnage, je vous donnerai accès à sa fiche complète (avec plus d'informations).
L'époque
« La paix ne dure guère plus de cinq années. L’Autriche, la Hollande et l’Angleterre déclarent la guerre à la France et à l’Espagne afin d’empêcher l’union des deux royaumes qui doit se réaliser à la montée du petit-fils de Louis XIV sur le trône espagnol. La France et l’Angleterre ne peuvent pas compter sur leur flotte, dont les hommes ont été décimés en temps de paix par les épidémies. Les deux puissances doivent s’appuyer sur les corsaires pour mener la guerre.
(…) En 1713, le traité d’Utrecht ne marque pas seulement la fin d’une guerre entre nations européennes, qui se satisfont de cette paix tant attendue, même si les tensions subsistent. Il annonce l’explosion de la piraterie. Tous les corsaires qui ont aidé les deux adversaires se retrouvent désœuvrés. Ils se laissent porter par le vent de la révolte… »
Pavillon Noir – La révolte, page 107.
Nous sommes en 1713. Depuis quelques mois, la paix règne enfin sur une Europe de nouveau ravagée par la guerre. Si, en Europe, tout le monde s’en réjouit, cela n’est pas du goût de Lord Archibald Hamilton, gouverneur de
la Jamaïque, colonie anglaise. Depuis quelques années, la guerre était pour le gouverneur le moyen idéal pour assouvir sa vengeance à l’encontre des autorités espagnoles de la Havane, responsables de la mort de ses deux fils – ainsi que de la perte d’une cargaison de haute valeur –, qui ont tous trois été engloutis par les flots au large d’Hispaniola, à l’issue d’un combat naval sanglant.
Depuis lors, la guerre était devenue pour Lord Hamilton une affaire d’honneur personnelle… et on le trouva fort contrarié à la signature du Traité d’Utrecht. Que les gens du Vieux continent s’embrassent désormais dans la paix,
c’est une chose, mais qu’un traité signé à l’autre bout du monde tire un trait définitif sur SA guerre, cela en est une autre ! Avec l’accord tacite du gouverneur, les corsaires qui travaillaient sous ses ordres ne se sont pas privés pour
prolonger les hostilités un peu plus que nécessaire…
Votre navire et son capitaine (
plan d'une frégate
)
Le Myrmidon est une frégate armée pour la course. Marin confirmé, il connaît bien la plupart des hommes du navire, à part les nouvelles recrues. L’évocation du Myrmidon et de ses succès va de pair avec celle de son capitaine,
James Taylor, un ancien flibustier de 45 ans au regard gris acier, célèbre pour ses colères et pour l’allure de prêtre de l’Enfer que lui donne son éternel manteau noir (qu’il dit tenir du grand Henry Morgan lui-même). Cet homme dur et inflexible est la véritable âme de l’équipage. Certains murmurent même qu’il a osé invoquer Neptune, un soir où il était saoul, et qu’en échange de son âme celui-ci lui a garanti que son navire ne ferait jamais naufrage, et que les vents marins lui seraient toujours favorables. Que cela soit vrai ou non, Taylor a la réputation de porter chance à son équipage, et de faire corps avec son navire…
Présentation des Personnages que vous pourrez incarner :
1. Isaac Martins
Poste à bord : Second.
« Le second (« premier lieutenant » sur un navire de guerre) est responsable à bord des manœuvres nautiques. Il transmet les ordres évasifs du capitaine (et ne s’adresse jamais directement aux hommes), mais ne se contente pas de cela : il détaille au maître d’équipage les tâches qui doivent être réalisées, sans toujours en saisir la finalité : ce n’est que par l’exécution d’ordres apparemment sans lien que se réalise une stratégie et qu’apparaît au grand jour le génie du capitaine.
Outre sa capacité à faire face à n’importe quelle situation, il doit être en mesure de prendre des initiatives, tout en rapportant les faits importants au capitaine. Aucune manœuvre, aucune situation nautique n’a donc de secret pour le second. Si le poste de capitaine réclame génie et charisme, celui du second nécessite science et clarté. Les seconds incompétents ne font pas longtemps illusion avant d’être marronné. Un ordre irréfléchi ou inadéquat peut faire sombrer le navire et coûter la vie à bon nombre d’hommes d’équipage.
Sur les navires de guerre, le second peut rester à son poste jusqu’à l’âge de la retraite sans jamais atteindre le grade de capitaine. Le second d’un équipage pirate peut se concentrer sur la bonne marche du navire tandis le quartier-maître s’occupe de la discipline.
(…) L’expérience, le savoir technique et l’assurance du second en font un personnage respecté de tous, y compris du capitaine. »
Pavillon Noir – La révolte, page 157.
Apparence : Isaac Martins est un homme élégant et élancé, dont les manières et les vêtements de bonne facture semblent toujours un peu décalés au milieu des trognes rudes et des tenues simples des hommes d’équipage. Peut souriant, il garde souvent un air un peu condescendant sur le visage.
En quelques mots : Issu d'une famille aisée. Isaac Martins n'est pas particulièrement proche du capitaine, James Taylor, et celui-ci l'a donc nommé Second pour ses compétences avant tout. Isaac est froid au premier abord, mais ils découvrent ensuite un homme compétent et perspicace doté d'un sang froid dans le feu de l'action aux décisions rapides.
Citation «
Par les cornes du Diable, nous sommes en pleine manœuvre ! Auriez-vous l’intention de contester les ordres du capitaine ? »
2. John Appleton
Poste à bord : Canonnier.
« Le canonnier est un lieutenant aux ordres du second, responsable à bord des tirs d’artillerie. C’est souvent un ancien chef de pièce, choisi pour sa parfaite maîtrise technique. Sur un navire de guerre, cet officier est nommé « second lieutenant ». Au combat, il précise au maître canonnier les ordres du capitaine, et définit la tactique de tir et de recharge en tenant compte de ses directives. La recharge et le pointage des pièces s’effectuant plusieurs minutes avant le tir, il doit anticiper intelligemment les mouvements du navire et les conditions de tir. Il indique donc aux chefs de pièces l’inclinaison à donner aux canons en fonction de la gîte et de l’orientation du navire, de la position de la cible et de la force du vent. Il doit déterminer s’il est préférable d’effectuer un tir groupé ou un tir « à coup sûr », attaque moins puissante mais plus précise.
Il est aussi responsable du maintien de l’ordre au milieu de la terreur et de la fumée qui règnent dans l’entrepont, tout en rassurant les hommes – coupés du reste de l’équipage – en les tenant informés de la situation. Il informe ses supérieurs d’une éventuelle carence en hommes, des dégâts subis par la batterie ou de l’apparition de voies d’eau.
Lorsque le navire n’est pas impliqué dans un combat, le canonnier dirige les exercices afin d’aguerrir les artilleurs et leur donner les automatismes nécessaires dans le feu de l’action, un entraînement indispensable mais qui coûte cher en poudre et en boulets.
(…) Le canonnier est seul maître de l’artillerie à bord du navire. Il peut se signaler par des exploits, s’il lui prend l’idée de briser le gouvernail adverse, d’abattre les haubans ou de faucher le commandement ennemi. Lors d’un combat naval, son rôle est plus important que celui du second. »
Pavillon Noir – La révolte, page 158.
Apparence : Grand, sec et osseux, le regard perçant, John Appleton ressemble à un oiseau de proie, toujours à l’affût d’un bon coup. Ses vêtements, quoique de bonne facture, sont un peu élimés, mais Appleton ne fait pas grand cas des usages du grand monde. Ses gestes sont nerveux et ses paroles rapides, donnant à ceux qui ne le connaissent pas très bien l’impression qu’il pourrait facilement perdre son calme, alors qu’il sait parfaitement garder son sang-froid.
En quelques mots : Soldat qui est sorti des rangs et devenu officier. Intelligent et ambitieux. Après avoir servi sur des navires corsaires en tant que maître canonnier, il fini sur le Myrmidon où il obtient le poste dont il a toujours rêvé : canonnier. Réservé et prudent au naturel, il agit vite et hurle ses ordres avec frénésie au combat. Bien qu'il fasse parti du commandement, il reste proche de ses hommes dont il comprend mieux l'univers. Appleton ne se soucie pas ce qu'on pense de lui, tant qu'on le respecte en tant que professionnel. Il sait qu'il est respecté par l'équipage. Il ne perd pas une occasion de transmettre son savoir à ses hommes dont les compétences sont sa fierté.
Citation : «
Allez garçons, on reprend tout depuis le début… Il faut absolument être en mesure de recharger cette maudite bordée en moins de deux minutes ! »
3. William Snow
Poste à bord : Pilote.
« Le pilote est à la fois navigateur, hydrographe, géographe et cartographe. Il conseille donc le capitaine en matière de navigation. Sept ans d’étude sont nécessaires pour pouvoir briguer ce poste important.
Tandis que le timonier compense la dérive due au vent en fonction de ses ordres, le pilote essaie de prévoir les écarts de route consécutifs aux courants et au louvoyage. Il ne prend les commandes du navire qu’en rivière, où les échouements sont fréquents. Grâce à ses connaissances en hydrographie, le pilote est capable de déterminer la position des bancs de sables en fonction des courants et de la forme des côtes. En étudiant le rythme des marées, il évalue les risques de passage sur des hauts-fonds. Posté sur le beaupré, il sonde régulièrement le fond. Enfin, sa connaissance de la météorologie lui permet d’informer le capitaine de l’approche d’un grain ou de la qualité d’un mouillage. Les cartes marines ne sont pas fiables mais en les comparant aux journaux de bord et à ses propres relevés, le pilote peut obtenir d’excellents résultats. Il connaît les endroits les plus propices au mouillage, les îles riches en eau potable et les territoires peuplés par les Indiens. Le pilote fait le point à l’estime en déterminant la direction suivie et la vitesse, puis il compare ces résultats avec le point fait à midi au soleil ou la nuit grâce à l’étoile polaire.
Parfois, ce poste est assumé par le capitaine. Lors des grandes explorations, les pilotes s’arrachent à prix d’or et sont encensés par les capitaines et même les monarques !
(…) L’action du pilote est vitale lors du combat naval : sa connaissance des fonds et du vent permet au capitaine d’appliquer sa stratégie en toute connaissance de cause. Son assistance est d’autant plus précieuse que les pilotes se font rares. »
Pavillon Noir – La révolte, page 159.
Apparence : De taille moyenne, William Snow commence à prendre un peu d’embonpoint. Qu’importe, cela prouve qu’il est en bonne santé ! Sur son passage, certains marins grossiers raillent parfois ses vêtements bien taillés et hors de prix, mais qu’importe ! Cela prouve qu’il est bien éduqué, contrairement à ces rustauds. Son aspect bonhomme, sa politesse, son visage agréable et souriant lui attire toutefois la sympathie de tous.
En quelques mots : Né en France à Saint-Malo issu d'une famille de petit marchand, son père lui a permis de faire des études de pilote. Apprenti doué, il n'eut aucun mal à trouver un poste à la capitainerie de sa ville natale, puis sur un navire. Après qu'un des navires à bord duquel il navigua échoua sur des récifs, il fut ramené par un deux-ponts en Jamaique, le gouverneur lui proposa un mission rémunérée sur une frégate : le Myrmidon. Avec le maître canonnier ce sont les deux nouveaux. Curieux et aimable, William est facile à vire même s'il peut être têtu, il aime avoir raison.
Citation : «
Un peu plus à l’ouest… »
4. Jack Turner
Poste à bord : Maître canonnier.
« Le maître canonnier est le meilleur artilleur du bord, qui connaît les soixante-dix ordres nécessaires à la charge et au pointage. Il veille à l’approvisionnement en gargousses de poudre et à l’entretien des braseros destinés à chauffer les boulets rouges. Ses hommes (la seconde bordée de l’équipage) sont répartis en petites unités servant chacune une pièce d’artillerie, auxquelles il transmet en les précisant les ordres du canonnier, tout en corrigeant leurs erreurs. Tout comme le maître d’équipage, il a souvent recours aux coups de trique pour faire régner la discipline, et ses ordres doivent percer le vacarme des canons…
Marin aguerri, le maître canonnier est souvent un excellent gabier qui assiste le maître d’équipage en dehors des combats.
(…) Comme le maître d’équipage, le maître canonnier fait partie du commandement tout en restant proche des matelots. Lui aussi a avant tout besoin d’être efficace, sans être un leader né. »
Pavillon Noir – La révolte, page 159.
Apparence : De taille moyenne, Jack Turner est fort et trapu. Dans les nombreuses tavernes qu’il a visité, beaucoup se souviennent encore de la douleur infligée par ses poings, puissants comme des massues. Ses mains rugueuses et ses vêtements simples ne laissent aucun doute à celui qui le rencontre : Turner est un marin. Son visage et ses avant-bras marqués par les cicatrices indiquent de plus qu’il a dû donner plus de coups qu’il n’en a reçu…
En quelques mots : Homme aux origines troubles. Engagé en tant que marin sur un navire faisant route faire l’Afrique, il est assez moyen mais il montre des prédispositions pour l'artillerie. Il devient chef de pièce puis maître canonnier. Sa réputation est bien établie et il décroche un poste à bord du Myrmidon, occasion de s'enrichir, mais il doit faire ses preuves auprès de ses nouveaux marins qu'il ne connait pas encore.
Citation : «
FIRE ! »
5. Angus Mills
Poste à bord : Quartier-maître.
« Le quartier-maître est un ancien gabier qui connaît toutes les ficelles de la voile ainsi que celles de la vie à bord. Il prend la barre lors des moments difficiles, placé sous les ordres du second et du pilote. Pour suivre le cap donné par ce dernier, il compense la dérive, se montre attentif aux variations du vent et surveille l’état de la mer. Il mène alors une lutte impitoyable contre le froid et le sommeil.
(…) Le quartier-maître est le garant du bon fonctionnement de la petite société formée par l’équipage. Sa fonction ne se borne pas à la gestion de la vie sociale puisqu’il démontre courage et compétence dans son rôle de timonier occasionnel. »
Pavillon Noir – La révolte, page 159
Apparence : Mills est un homme massif ; ses cheveux noirs coupés courts et sa barbe fournie encadrent un visage carré et peu expressif. Lorsqu’il est de repos, il est rare de le croiser sans son éternelle pipe rempli de bon tabac. Une vieille blessure lui donne tout de même une démarche un peu pataude, sans autres conséquences toutefois.
En quelques mots : Issu d'une famille de pêcheur, il s'est engagé à 20 ans sur un navire de guerre. Lasse de la vie difficile sur un vaisseau de la Navy et des coups de fouet, il est redevenu pêcheur avant de s'engager sur un navire corsaire. Homme d'humeur changeante, il est respecté par les hommes du Myrmidon et est satisfait de son poste d'intermédiaire entre l'équipage et les officiers. Il se voit comme le gardien des traditions de l'équipage, et il se soucie des hommes comme de sa famille.
Citation : «
Mon garçon, pose ton cul ici, et écoute, avant de la ramener. »